La prison de Marche-en-Famenne a été mise en service en novembre 2013. Il s'agit d’une des prisons qui fait partie du Masterplan 2008 - 2012 - 2016 pour une infrastructure pénitentiaire dans des conditions humaines. La prison peut accueillir 250 condamnés, 50 renvoyés détenus ou mandat d’arrêt et 11 femmes.

Historique

Après deux années de travaux, la prison de Marche-en-Famenne a été inaugurée le 17 octobre 2013. La prison s'inscrit dans le cadre d'un Masterplan relatif à une infrastructure carcérale plus humaine afin de remédier aux problèmes de surpopulation des prisons en Belgique.

De sa conception à son entretien, le bâtiment a fait l’objet d’un partenariat public/privé. L'autorité fédérale a choisi de collaborer avec des consortiums privés pour la construction des nouvelles prisons (Marche-en-Famenne, Beveren et Leuze-en-Hainaut). Le consortium assume le projet, la construction, le financement et l'entretien de la prison selon un contrat DBFM (Design, Build, Finance & Maintain). L'autorité fédérale paie une indemnité de disponibilité pendant 25 ans et devient ensuite propriétaire du bâtiment. Eiffage Benelux - Eiffage - DG Infra+ est le partenaire privé pour la prison de Marche-en-Famenne. Depuis son entrée en fonction, les prestations de cuisine, mess, buanderie et maintenance sont assurées par les sociétés privées.

L’être humain et son environnement occupent une position centrale dans le développement et le fonctionnement de la prison. Les aménagements de celle-ci ont été conçus pour diminuer le comportement agressif des détenus de manière à influencer positivement et passivement la sécurité.

Régime

L’établissement peut accueillir 250 condamnés, 50 renvoyés détenus ou mandat d’arrêt et 11 femmes. Les premiers détenus sont arrivés le 05 novembre 2013 et la prison est à présent occupée en pleine capacité.

Le régime est un régime dégressif basé sur une confiance à 100 % dès l’entrée qui permet au détenu de bénéficier des facilités et activités offertes dans la prison. De larges périodes de facilités de mouvement sont organisées et le détenu peut participer à de nombreuses activités (travail, visites, formations, sport, détente, etc). S’il transgresse le règlement, le détenu perd cette confiance. Sa participation aux activités est restreinte ainsi que sa liberté de mouvement.

Chaque aile comporte 75 cellules dont une pour des personnes à mobilité réduite, une salle de détente, une salle de cours, une salle de body, une buanderie, une cuisinette et des locaux d’entretien. Les cellules sont équipées d’une douche, d’une télévision et d’un téléphone. Une salle omnisport est accessible tous les jours sur inscription selon les activités proposées.

Infrastructure

La prison de Marche-en-Famenne est une prison paysage en étoile constituée d'une série d’ailes rayonnant depuis un centre qui constitue un point de passage obligé. Ce concept classique a toutefois été modernisé puisque la forme de la prison au sein de l'enceinte s’organise sur le schéma d’une fleur. Le bouton et les pétales de la fleur, correspondant à la zone cellulaire, sont reliés à une tige composée du bâtiment central et de la galerie. La prison compte également une salle d’audience utilisée par le tribunal d’application des peines dans laquelle pourra siéger la chambre du conseil.

La prison de Marche-en-Famenne applique certains concepts écologiques (ex : eau de pluie, tri des déchets, etc) et sa sécurité est garantie par une technologie de pointe. Le projet et la présence d'une lumière naturelle permet aux détenus de ressentir les variations naturelles climatiques. L’agencement de lieux de passage, s'apparentant à des rues, des places et des perspectives vers des cours arborées, permettent d'éviter les sensations de confinement. De tels aménagements influencent de manière passive et positive la sécurité en diminuant le comportement agressif des détenus. L’installation de quelques œuvres d’art démontre en plus la volonté d’introduire l’art contemporain dans cet environnement spécifique.

Ateliers

La prison dispose de 4 ateliers, ce qui permettra une mise au travail de la majorité des détenus lorsque ces ateliers seront occupés par un maximum d’entrepreneurs. Les détenus peuvent également effectuer des travaux domestiques et d'entretien dans la prison.