La prison de Jamioulx a été mise en service en 1975 en tant que maison d’arrêt et maison de peines. Cet établissement n’est pas construit selon le modèle Ducpétiaux connu mais se présente sous la forme d’un quadrilatère. Toutes les cellules ont une vue sur une promenade d’un hectare. La prison comporte également une annexe psychiatrique. Parmi les 9 sections de la prison, une fonctionne selon un régime ouvert et l'autre selon un régime semi-ouvert.

Historique

La prison de Jamioulx est la première prison moderne créée après la dernière guerre mondiale. En 1958, ses plans et sa maquette étaient exposés lors de l’exposition universelle de Bruxelles. Il faudra pourtant attendre 1975 pour la voir ouvrir ses portes et succéder ainsi à la vétuste prison de Charleroi. Quelques jours suffiront à transférer les 120 détenus qui occupaient cette dernière et qui découvrent, non sans appréhension, les avantages d’un bâtiment neuf.

Dès 1984, la présence d’amiante est décelée dans certains locaux. En une semaine, l’ensemble des détenus et des agents est transféré vers d’autres établissements du pays.
Outre un vaste chantier de désamiantage, la période de fermeture permet des travaux de rénovation pour 5 des 9 sections que comporte le bâtiment. La réouverture prématurée, en février 1986, est due au phénomène de surpopulation carcérale général qui, déjà à l’époque, frappait les prisons belges.

En 2005, et à titre préventif, la décision est prise de faire subir à la prison une deuxième opération de désamiantage. Commencés fin 2005, les travaux ont été interrompus à plusieurs reprises toujours en raison de problèmes de surpopulation. D’importants travaux de rénovation et la création de nouveaux espaces sont programmés dans les prochaines années.

Régime

La prison de Jamioulx est une maison d’arrêt et une maison de peines. Il y a 9 sections dont 1 réservée à l’annexe psychiatrique. Les détenus dépendants de l’annexe psychiatrique sont encadrés par une équipe soins composée de psychiatres, infirmiers, ergothérapeutes, kinés, psychologues… . L’infrastructure du bâtiment (vaste carré) et la grande diversité du type de détenus ne permettent pas de réserver une ou plusieurs sections pour l’une ou l’autre catégorie de détenus.

Le régime de détention est essentiellement cellulaire. Une section bénéficie d’un régime ouvert en vertu duquel les cellules ne sont fermées qu'à certains moments de la journée seulement pour permettre les contrôles de présence. Une autre section est semi-ouverte, les heures d’ouverture des cellules y étant moins étendues. Les détenus qui y sont affectés doivent répondre à des critères liés à la vie en communauté.

Les détenus pratiquent le sport dans des salles de fitness et au préau, l’activité sportive principale restant le football. Dans ce cadre, deux nouveaux terrains combi-foot et basket ont été aménagés fin 2009.

Infrastructure

Dans la province du Hainaut, aux confins des communes de Marcinelle, Nalinnes et Jamioulx, au milieu d’un bois et bâtie selon un modèle canadien, la prison de Jamioulx est unique en son genre dans le paysage architectural pénitentiaire. Construit en carré de 100 mètres de côté, le cellulaire comporte 168 locaux de détention, répartis en 9 sections sur 4 niveaux et 3 étages. 

Toutes les cellules font face au préau, un immense terrain d’un hectare divisé en deux espaces distincts pour les différentes niveaux. Les locaux administratifs se situent dans un bloc de forme carrée lui aussi relié au cellulaire par une rotonde centrale. 

La prison de Jamioulx a une capacité théorique de 268 places. Le taux moyen d’occupation est de 400 détenus. Prévenus, condamnés et internés sont appelés à s’y côtoyer.

Ateliers

La prison de Jamioulx a été conçue sans atelier. Pour permettre la mise au travail de détenus pour le compte d’entrepreneurs privés, les locaux actuels ont été affectés différemment. Ils ont été construits dans le sous-sol du bâtiment. Une vingtaine de détenus peut y être mise au travail.