Une étude montre que deux détenus belges sur trois ont déjà consommé une drogue illégale. Dans les prisons mêmes, c'est un détenu sur trois qui est concerné. En effet, la prison n'est pas entièrement coupée du monde extérieur. Après la prise de cannabis, la consommation d'héroïne et l'usage illégal de médicaments sont les plus fréquents.

Des gens se retrouvent souvent en prison pour un problème de toxicomanie. Mais parfois ils ne commencent à s'essayer à la drogue qu'en prison, pour se détendre, pour oublier les problèmes ou pour tuer le temps. Ces personnes ont besoin d'être accompagnées et aidées au cours de leur détention. Ils ont non seulement des problèmes de santé mais, souvent, ils sont également violents et mettent la pression sur le climat social au sein de la prison. Une politique pénitentiaire destinée à prévenir la toxicomanie, à la gérer et à en limiter les effets est dès lors indispensable. Ainsi, ces détenus pourront reprendre avec succès leur place au sein de la société et auront moins de risque de retomber dans la toxicomanie.

La politique en matière de drogue dans les prisons s'aligne autant que possible sur celle menée dans la société libre. Il y a, tant pour le personnel que pour les détenus, des initiatives sur la prévention et l'information en matière de drogue, la limitation des dégâts, l'assistance en matière de drogue, le contrôle et la sécurité, et ce, en étroite collaboration avec des partenaires externes et deux coordinateurs drogues régionaux responsables du développement et de l'exécution de la politique en matière de drogue dans les prisons.